Un drame affreux a lieu hors de nos frontières, une espèce exotique se fait massacrée plus vite qu’elle ne se reproduit et risque bien de disparaître. Ce sympathique animal est le policier Musulmanien et il compte parmi ses plus grands prédateurs le Silmar du Désert et les Syndiqués. Jugez par vous-même, on estime qu’une trentaine d’individus au moins ont étés abattus cette semaine et que le taux de renouvellement a été tout a fait insuffisant.
Non seulement ils souffrent, s’épuisent à poursuivre des gros bills pour en plus se faire massacrer, mais tout ça pour 10 malheureux francs kras dévalués ayant cours en Musulmanie. Vous risqueriez votre vie pour le prix d’un loukoum par jour ? Saluons le courage de ces braves bestioles !
Mais je ne jette la pierre à personne, j’ai tué une bonne dizaine de ces nobles bestiaux, mais était ce ma faute ? La plupart du temps, c’est eux qui, probablement rendus fous par la malnutrition, m’ont attaqué sous prétexte de quelques vols dans la caisse du Bourgmestre. Je veux bien être sympa mais y’ a des limites.
On peut rétorquer que la réserve de policiers semble inépuisable, c’est en effet à peu près le cas, mais il faut ouvrir les yeux sur les raisons de ce renouvellement qui semble infini. Ces policiers sont presque tous des clochards du désert qui, n’en pouvant plus de crever de faim et de soif dans leurs tentes puantes, se sont installés dans les grandes villes. Mais nous connaissons tous la catastrophique situation économique de la Musulmanie, le seul travail qu’ils trouvent est dans la police. Sous payés et sur exploités, ils meurent généralement au bout d’une semaine, la gueule enfouie dans le sable maculé de sang, pleurés par une famille de nomades crevant de faim dans les bidons villes entourant les villes principales, ou pire, finissent à la fondation Ducatella.
Tout ça pour dire quoi ? Et bien amis raideurs, ayez au moins un peu de remord la prochaine fois que vous laisserez sur le carreau une brigade entière en quittant la Musulmanie les poches pleines.